JUIN/JUILLET: ESPAGNE

Voici une synthèse de notre croisière en Espagne qui aurait tout aussi bien pu s’intituler « croisière diesel » tant ce moyen de propulsion nous fut nécessaire pour pallier le manque de vent ou les vents contraires ! Nous avons en effet effectué environ 880 milles dont à peu près 520 au moteur (130 heures au compteur).

Le départ retardé d’une journée s’effectue le mardi 11juin.

Nous effectuons cette croisière en compagnie de nos amis des "baroudeurs de Pornic"

Après une journée de relâche à l'ile d'Yeu nous rejoignons Les Sables .

 

La flottille « Espagne » composée de L’Adour (2 passagers), Chypea (4 passagers) et Bleiz Mor  (2 passagers) se met en marche le lendemain vers 13 heures, une fenêtre météo semblant se dessiner.


Nous sommes bien portés par le vent dans la journée et la première nuit de navigation, en revanche le vent tombe au cours de la deuxième journée. La nuit suivante s’effectue au moteur et est plutôt fraiche, la fatigue qui se fait sentir pour les équipages réduits n’aide pas au réchauffement. Chypea et l’Adour ont réduit la toile pour s’adapter à l’allure de Bleiz Mor et rester en flottille rapprochée (toujours moins de 2 milles). Un grand merci à eux.

Au lever du jour Santander apparaît sur fond de montagnes embrumées. Un groupe de dauphins s’agite alors que nous approchons de l’entrée de la ria. Vers 10h nous accostons dans la marina située à 4 milles de l’embouchure.

Caractéristique de cette navigation, nous n’avons rencontré personne, pas un voilier, pas un pêcheur et pas un cargo… heureusement qu’il y a 3 « baroudeurs » pour animer le paysage !

 

Repos mérité d’une journée à Santander. La marina est à 10 kms de la ville, heureusement une ligne de bus assez proche en contournant l’aéroport nous permet de la rejoindre en 20 minutes. Visite de la ville reconstruite après un grand incendie en 1941. Ville agréable mais sans intérêt particulier sinon sa cathédrale qui a échappé à l’incendie.

Cloître de la cathédrale
Cloître de la cathédrale
Cabo Mayor
Cabo Mayor

Nous naviguons maintenant vers l’ouest. 

Premier mouillage à San Vincente de la Barquera, superbe et bien abrité.

Il suffit de trouver l’endroit où se situent les souilles qui permettront de rester à flot à marée basse.

Baignade pour les plus audacieux.

La plage
La plage

Nous quittons la Cantabrie pour les Asturies avec Ribadesella qui nous accueille ensuite, le temps étant clément – pas de houle qui peut interdire l’entrée de ce port- . Par mauvais temps la configuration particulière de l’entrée fait que la plage provoque un ressac et une barre infranchissable. Nous découvrons une très jolie station balnéaire.

Nous poursuivons vers Giron où nous ferons étape une journée pour visiter la ville et découvrir « La Sidra », cidre local servi avec beaucoup d’adresse par des serveurs très entraînés !


Dernière étape vers l’ouest à Aviles. Port sans charme face aux cargos du port de commerce, mais très belle ville ancienne avec ses rues typiques bordées de colonnades soutenant les étages des maisons.

AVILES le port
AVILES le port

Il est temps de penser au retour.

 

 

Etape à Luanco pour éviter de repasser à Giron. Nous avons failli ne pas visiter ce charmant bourg car nous étions prisonniers du ponton ! C’est dimanche et il n’y a pas de permanence à la capitainerie (Il faut dire qu’il y a très peu de places visiteurs). Nous repérons enfin sur le quai un jeune qui pourrait peut-être nous délivrer. Très serviable et disposé à nous aider, après une longue communication téléphonique il ouvre enfin la capitainerie et nous confie le sésame qui va nous délivrer. Ouf !

Pas beaucoup de choix ensuite, nous sommes contraints de repasser (avec plaisir) par Ribadessella où nous faisons étape et déjeunons dans un restaurant de spécialités locales, et San Vincente de la Barquera. 

RIBADESSELLA La ville vue du port
RIBADESSELLA La ville vue du port

    A Santander nous voulons éviter la marina au fond de la ria. Nous décidons de mouiller à l’entrée dans un très beau site près de la plage. A notre arrivée le mouillage est idyllique, mais à l’heure de l’apéritif le vent se lève et le mouillage n’est pas abrité dans cette configuration. Devant le risque d’une nuit dans l’inconfort nous nous replions sur la marina, le port du Real à proximité n’ayant pas de disponibilité pour les visiteurs

Grille de la cathédrale
Grille de la cathédrale

La route se poursuit vers l’est vers Larédo. Belle arrivée en longeant une grande falaise.

Grande et luxueuse marina avec de nombreuses places disponibles.

Visite de la vielle ville.

Marina Laredo
Marina Laredo

Il est à remarquer que durant toutes nos navigations nous ne rencontrons que très peu de traffic. Les voiliers sont très rares, les pêcheurs se cachent le long des côtes et les cargos se comptent sur les doigts de la main. Les oiseaux aussi sont rares en mer, en revanche en approchant la côte on peut remarquer une présence importante sur les falaises.

 

 

Nous quittons la Cantabrie pour le Pays Basque, étape suivante Bilbao où nous choisissons le port du Club Real. Nous y restons une journée. Nous rejoignons la ville en métro. Les équipages de Chypea et de L’adour optent pour la visite du musée Guggenheim, l’équipage de Bleiz Mor qui connait déjà visite la vielle ville. Nous nous retrouvons pour une cure de tapas dans la vielle ville. Au retour nous faisons une halte au pont transbordeur qui relie les deux rives de la rivière de Bilbao.


Sur la route de Bermeo, nous passons devant la centrale nucléaire d’Urizar située en bordure de la côte.

Aucun danger car si cette centrale n’a pas été démantelée elle n’a jamais vu un gramme d’uranium et n’a jamais fonctionné ! Une très forte opposition s’est levée à l’époque de sa construction, le chef du chantier a même été enlevé et assassiné. Le gouvernement a finalement abandonné le projet.

 

 

 

 

 

 

 

Bermeo, gros port de commerce, dispose de quelques places visiteurs, nous avons la chance de trouver 3 places disponibles.

Le passage des pêcheurs nuit un peu à la tranquillité mais nous profitons d’une belle étape et d’une ville où de multiples statues sont érigées


C’est ensuite Mutriku où nous est réservé l’accueil le plus convivial de la croisière. Le marinéro de service s’efforce de parler français et nous accueille comme si nous étions de vieux amis avec franche poignée de main à l’appui. A la visite de la ville nous remarquons qu’elle comporte certainement plus d’escaliers que de rues.


Getaria est un gros port de pêche qui accueille quelques visiteurs sur un ponton que nous occupons presque complètement avec nos trois bateaux. C’est dans ce port qu’est né Juan Sebastián Elcano premier marin a avoir réalisé un tour du monde entre 1519 et 1522, parti avec 240 hommes il revint avec 18 survivants ! La plupart des bateaux de pêche quitte le port dans la soirée, la nuit est bercée par le ronronnement des moteurs des quelques bateaux restés à quai.

Premier navire à faire un tour du monde
Premier navire à faire un tour du monde
L'entrainement de rameurs
L'entrainement de rameurs

A Saint Sébastien malgré l’étroitesse du port et la fréquentation importante dans la baie nous trouvons deux places pour la nuit. Visite de la ville où nous côtoyons beaucoup de touristes ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent.


Sur la route d'Anglet nous faisons une incursion à Pasajes afin d’admirer la passe étroite qui y conduit.

Nous prévoyons la remontée vers le nord pour le lendemain.

La passe
La passe
Pasajes
Pasajes

La remontée s’effectue sans problèmes, le vent assez fort pendant la nuit nous fait prendre de l’avance sur l’horaire. Le vent tombe, nous mettons le moteur a vitesse réduite de façon à entrer dans la passe sud de la Gironde a l’étale de marée basse. Le port de Royan ne peut nous accueillir qu’à couple voire en troisième position. Nous prenons l’option d’atterrir à Port Médoc, nous rejoindrons Royan le lendemain pour une journée de repos.

Saint Denis d’Oléron sera la prochaine étape où nous arrivons dans un port saturé, les 3 bateaux passent la nuit à couple.

 

Chypea qui a des contraintes de date de retour se dirige vers Les Sables puis Pornichet. L’Adour et Bleiz Mor prennent la route d’Ars en Ré, puis de Bourgenay et enfin Port Joinville très encombré le 13 juillet au soir.

Départ matinal le 14 pour profiter du vent favorable jusqu’à midi, la fin de croisière se termine au moteur, on commence à en avoir l’habitude !!

 

En conclusion, nous avons effectué une croisière sympathique avec découverte d’une très belle côte montagneuse et de jolies villes malgré une météo défavorable à la pratique de la voile, et un temps humide et frais sur une grande partie de la période.